PREMIERES PLUIES

Mercredi 26 Octobre 2011

La saison des pluies arrive doucement et depuis maintenant quelques jours de bonnes averses s’abattent sur la ville de Pointe Noire. C’est parti pour quatre mois de saison humide où des pluies relativement violentes vont ponctués les journées chaudes et ensoleillées. Rien à voir avec la mousson cependant, les averses ressemblent à de gros orages mais qui peuvent durer une bonne journée. En attendant que le soleil revienne pour assécher le sol détrempé, l’eau prend ces aises… En ce mercredi, il pleut depuis le milieu de la nuit. Une matinée de pluie ininterrompue plus tard, le centre ville propose un spectacle désolant où l’eau a inondé les routes. La route devant chez moi est remplit d’eau et les voitures passant jouent de les amphibies. Cette situation ne semble heurter personne et chacun poursuit comme il le peut son chemin.

Mais ce n’est rien par rapport aux quartiers populaires de Pointe Noire… Là c’est bien pire : les routes sont sous les eaux, certaines habitationscomplètement inondées, certaines personnes se noient. Les gens se déplacent tant bien que mal tandis que la forte pluie promet à tous une journée probablement sans travail et des jours à venir fait de nouvelles difficultés. Au-delà des mentalités et des problèmes structurels, on comprend aussi que le climat joue un rôle important dans la vision cyclique des gens et l’acceptation du recommencement : construire ou reconstruire ce que la saison des pluies a abîmé ou détruit.

Lorsque les nuages se dispersent et que le soleil refait son apparition dans le ciel ponténégrin, la chaleur est suffocante : le fort taux d’humidité amplifie considérablement ce sentiment de lourdeur ambiant. Quand un Congolais me dit que ça ne fait que commencer je me demande si je vais réussir à m’éloigner d’une climatisation pendant ces mois sans que des gouttes de sueur perlent sur mon visage…